Lundi 6 juillet 2009 à 11:02

 


 

Chapitre 6 :

Résolution du problème : 

(où enfin le Prince va rencontrer la Lune et la demander en mariage.)

 

 

    Deux jours plus tard, le Prince se pressa au rendez-vous. Il faisait nuit noire. Ce qui était logique puisque la Lune n’était pas dans le ciel.
   -Mais sous sa forme humaine ! pensa le Prince.
    Arrivé devant le lac bleu, il attendit.
   -Mademoiselle Lune ? appela-t-il au bout d’un moment. C’est moi, Prince. Je dois vous dire quelque chose.
    Il entendit du bruit dans les buissons et une silhouette noire s’en extirpa. Le Prince se précipita à sa rencontre.  
   -Mon amour, est-ce vous sous cette cape et ce capuchon noir ? demanda-t-il, le cœur prêt à exploser.
   -Oui, mon cœur, répondit la silhouette. Je n’attendais que toi !
   -Ôte cette capuche, que je vois ton magnifique visage !
  
Elle recula.
   -Non ! s’écria-t-elle vivement. Je suis…très pudique, mon chéri.
   -Cela ne m’empêchera pas de t’épouser, mon ange ! s’écria le Prince.
   -Oh ! Marions-nous de suite ! s’exclama la jeune fille.
   Elle voulut s’avancer pour l’embrasser, mais elle se prit les pieds dans la cape, qui se dégrafa.
   -Wouaaaah ! cria-t-elle.
   -La…la Sorcière ? croassa le Prince, incrédule.
    La séduisante Sorcière des Bois Noirs voulut se couvrir le visage, mais c’était trop tard : le Prince l’avait reconnu.
   -Mais quelle est donc cette mascarade ? fit le Prince, qui ne comprenait plus rien. Pourquoi vous êtes-vous déguisée ?
    A sa grande surprise, la Sorcière éclata en sanglots.
   -C’est parce que je suis amoureuse de vous ! s’écria-t-elle entre deux larmes. Quand je vous ai vu, ça a été le coup de foudre ! Alors j’ai décidé de me faire passer pour la Lune.
   -Allons, allons, ne pleurez pas, lui dit gentiment le Prince. Et la Lune, où est-elle ?
   -Je vous ai menti ! Je ne l’ai pas invoquée ! Si vous ne la voyez pas, c’est parce que c’est une nuit sans lune aujourd’hui.
   -Et la formule magique alors ?
   -C’était une formule pour faire refroidir ma tasse de thé ! brailla la Sorcière en pleurant de plus belle. Bouhou, j’ai honte de moi !
    Elle sanglota un moment contre l’épaule du Prince. Son maquillage avait coulé, dessinant de longues traînées noires sur son visage.
   -Pour racheter ma conduite, je vais vous révéler comment faire pour rencontrer la Lune, renifla la Sorcière d’un air pitoyable.
    Elle se dégagea et ramassa sa cape.
   -Il vous suffit de l’accrocher avec un grappin et de tirer.
   -C’est tout ? fit le Prince, surpris.
   -C’est la deuxième fois que vous me dites ça, fit-elle remarquer. Oui, c’est aussi simple que cela.
   -Mais la distance entre la Lune et le sol est trop grande je n’y arriverai jamais ! C’est contraire aux lois de la gravité ! s’exclama le Prince.
   -Newton n’est pas né dans ce monde, je vous rappelle, lui expliqua la jolie Sorcière en essuyant ses joues d’un coin de sa cape. Ses lois n’ont aucune prise sur notre monde. Essayez, vous verrez. En quittant son orbite, la Lune se transformera automatiquement en jeune fille. Ne me demandez pas comment, c’est l’histoire qui veut ça.
    Elle eut un petit hoquet alors que ses larmes repartaient.
   -A présent, laissez-moi seule sur mon lit de douleur ! s’écria-t-elle théâtralement en enfourchant son balai.
    Et elle disparut dans la nuit.
 
Le Prince était si content d’avoir la solution à son problème qu’il ne s’apitoya pas très longtemps sur la pauvre Sorcière au cœur brisé. La nuit suivante, il était sur son balcon, équipé d’un grappin.


 

Bonus !!!

 http://miss-wuasy.cowblog.fr/images/Iletaitunefois/scientifique.jpg



==> Tonnew, l'un des plus célèbres scientifiques du Monde des Contes et Légendes, prétendait que la seul loi qui régissait ce monde était l'imagination. Les sorciers se dressèrent aussitôt contre cette idée avant-gardiste, sachant très bien que l'imagination rivaliserait avec leur magie voire même serait plus puissante qu'elle. En d'autres termes, n'importe qui avec assez d'imagination et de machiavélisme serait en mesure de jouer au sorcier. Ce fut donc pour éviter la décadence de sa classe qu'une sorcière envoya un jour un panier de pommes empoisonnées à Tonnew. L'effet fut radical. Tonnew décédé, ses livres brûlés, les sorciers purent respirer -continuer d'oeuvrer dans la terreur et la superstiton du pèquenot.


Par http://www.csb77.fr le Lundi 1er août 2016 à 5:58
Ce qui était logique puisque la Lune n’était pas dans le ciel.
Par Chaussure De Foot Pas Cher le Jeudi 6 octobre 2016 à 3:55
Elle se tordit les mains, affreusement timide.
 

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